dimanche 17 avril 2011

"Jean-François, pourquoi t'aimes pas Nicolas Sarkozy ?"

On prétend que la vérité sort de la bouche des enfants (quand il s'agit plutôt de franchise) ; malheureusement les enfants sont également très influençables et capables de répéter n'importe quoi sans voir à mal. L'équipe du Petit Journal sur Canal+ a ainsi tendu un piège à Jean-François Copé en soufflant à des enfants quelques questions bien loin d'être pures et innocentes et que le chroniqueur  Yann Barthès annonce comme suit à Jean-François Copé : "Face à eux vous ne pouvez pas faire de langue de bois". Voici la question de Fanny, 9 ans :

Vidéo enregistrée :
Fanny : Jean-François, pourquoi t'aimes pas Nicolas Sarkozy ?

Plateau en direct :
Y. Barthès : Oh oh, ils sont mignons ! Réponse ?
J-F. Copé : Ah je participe au Petit journal ?
Y. B : Ah bien sûr...
J-F. C : Mais ça y est, je l'aime.
Y. B : C'est vrai ?
J-F. C : Voilà.
Y. B : Bon, je crois que Fanny a une réaction.

Vidéo enregistrée :
Fanny : Oh arrête la langue de bois, Jean-François !

Sce : Le Petit journal, Canal+, le 15/04/2011.

Je me suis intéressé à la question posée par Fanny parce qu'elle est biaisée. La tournure est une phrase interrogative partielle et porte sur le pourquoi, or répondre à ce pourquoi revient à valider la proposition : tu n'aimes pas N.Sarkozy, laquelle est posée comme vraie. Il va de soi que J-F. Copé ne peut ni ne veut laisser entendre : je n'aime pas Nicolas Sarkozy, c'est donc une question à laquelle il ne pourra pas répondre. Dès lors il ne pourra que taper à côté de la question, ou bien la dénoncer, ce qui sera identifié comme langue de bois. Ainsi, se referme le piège  ou plutôt le gag, les ficelles étant trop évidentes pour que tout ceci soit pris au sérieux. Cependant, on croise parfois des questions de cet acabit mais posées par des adultes très sérieux.

Il me faudra également revenir un jour prochain sur cette langue de bois tant honnie, car elle s'explique bien souvent par la nature des questions posées et qui ne laisse guère le choix à l'interlocuteur. 

lundi 4 avril 2011

Dans le collimateur

On m'a dit il y a peu, en l'occurrence la semaine passée :
« Fais attention, la Direction du C... t'a dans le collimateur.
- Tant que ça n'est pas dans la ligne de mire, ça va. » ai-je répondu.

J'avoue que j'ignorais jusqu'alors ce qu'était un collimateur, ce dernier s'avère être "un instrument de visée permettant un pointage précis" (définition du TLF), celui-ci pouvant comporter une mire, "petite pièce métallique fixée à l'extrémité du canon d'une arme à feu, qui permet de déterminer la ligne de visée" (TLF toujours). Donc les deux expressions sont synonymes. Je ne sais pas pourquoi mais être dans le collimateur m'avait toujours semblé moins grave que d'être dans la ligne de mire. Tant pis. 
 
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